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Big bang d'un mini Big Band
(naissance de la planète Brozeur)
Ça se passe en novembre 1990 sous la forme de retrouvailles familiales quand André, Arnaud, VincenT et VincenD décident de se lancer dans le monde des étoiles...
Ils sont chauds, ils sont biz, ils sont LES FRERES BROZEUR !
Mais, si vous le permettez, traçons, dès à présent, un rapide portrait de famille.

Marie-Anne, VincenD, Muriel,
André, Arnaud, VincenT

Commençons par VincenT et VincenD (1) les fameux siamois, respectivement accordéoniste et batteur (2). Attachés par les oreilles, ils sont séparés à l'âge de cinq ans par le docteur No, si je ne m'abuse, au cours d'une coûteuse opération financée par un détournement de fonds initialement destinés à l'érection (déjà !) d'une statue du Père Ubu.

VINCEND, traumatisé par cette séparation, se met à taper sur tout ce qui lui passe à portée de la main. Il deviendra le tambourineur que l'on connaît.
Il aime les arbres et les Ardennes belges, d'où son sobriquet (3) de “Bûcheron Ardennais”.
Son héros est Mister Bean, dont il parvient à surpasser le côté grimacier lorsqu'il officie derrière ses fûts.
Avant de regarder par le judas, on sait que c'est lui qui frappe à la porte car le tempo ralentit. Mais il n'a de cesse de s'améliorer et nous ne doutons pas qu'il finira par y arriver.

VINCENT, quant à lui, ne pouvant supporter le raffut occasionné par les débordements de son jumeau, est atteint de tremblements convulsifs des doigts des deux mains. Notre Père, qui est odieux, ne pouvant tolérer une telle dépense d'énergie improductive, lui colle un piano à bretelles sur les épaules. Le résultat ne se fait pas attendre : un virtuose est né !
Hélas il est affublé d’un horrible défaut que je ne nommerai pas, par respect pour lui, mais qui lui valu le surnom de “Radin des bois” et en fit un enfant détesté par tous, d’un caractère trouble et solitaire. Mais, comme le chantait si bien Gilbert Bécaud (4) : “Il n’y a pas de solitude, vu que ça n’existe pas !”

Le cas d'ANDRE est tout autre. Né prématurément, c'est un enfant chétif mais sophistiqué (5) et d'une extraordinaire beauté qui en fit vite l'enfant chéri de la famille. Cependant, une chose inquiéta nos parents, c’était sa pratique forcenée de l'onanisme dominical.
Sur les conseils du célèbre docteur Skeud, musicothérapeute de renom, on offre à André une guitare basse, symbole phallique par excellence, pour tenter de déplacer le processus. C'est une réussite car, depuis, non seulement tous les dimanches il astique son manche, mais aussi les autres jours, ce qui lui donne, après toutes ces années de pratique, un toucher sans failles.

Enfin, il nous faut parler d'ARNAUD, le déshonneur de la famille.
Profitant de son droit d'aînesse, il s'adonne à de nombreux sévices corporels sur ses frères et les oblige à jouer dans l'orchestre qu'il crée en achetant du matériel en cachette (6). Piètre guitariste et mauvais chanteur, c'est un calvaire pour les trois autres, pourtant promis à un si bel avenir musical. De plus, visiblement mythomane, il prétend avoir été français dans une vie antérieure. Quelle honte !!!…

Quoi qu'il en soit, dès le lendemain ils répètent d'arrache-pied (aïe !) avec MURIEL, leur voisine de palier, et c’est le 29 janvier 1991 qu’ils donnent leur premier concert chez eux à Bruxelles, débutant l’année en trombe devant 22 personnes époustouflées par tant de talent prometteur.
La voisine a une sœur, MARIE-ANNE, qui aimerait aussi faire le joli chœur ; c’est chose faite à partir du mois d’avril : Bienvenue aux soeurs Sisteur.

C’est le 30 juin 1991 qu’ils gagnent le prix de la francophonie au Festival Verdur'Rock à Namur, ce qui les emmènera quelques mois plus tard, au Québec.
En septembre de la même année ils font leur première télé sous la forme d’un reportage + clip pour Félix, une émission de la RTBF…

Les Frères Brozeur (Bruxelles, 26 septembre 1991)

Et le 5 octobre 1991, c’est la première émission radio. RTBF "Couleur Nuit" en direct du Botanique à Bruxelles. L'invité principal, Philippe Lafontaine, ne s'en remettra jamais.
Le 23 novembre 1991 les Frères Brozeur et Nirvana sont au Vooruit à Gand… mais pas dans la même salle ! Consécration belge (devinez de qui ?).
Au cours de ce 4e trimestre 1991
les radios et télés belges se les arrachent…! Les majors françaises envoient leurs chasseurs de têtes, toujours à l'affût d'un coup juteux. Finalement, les Frères Brozeur opteront pour un petit label (ça fait moins mal !).

Malgré un succès foudroyant il leur faut quand même attendre le 21 mars 1992
pour toucher leur premier million (de lires) en se commettant au Palais des sports de Torino (Italie) devant 6 000 lanceurs de légumes (c’est une coutume locale), pour la Sancemo.
Leur première “tournée” québécoise
(voir 30 juin 91) se déroule du 5 au 10 avril 1992. Après 2 concerts à Montréal (dont un au fameux Club Soda) et un à Québec, les Québécois restent cois !
Puis ils rentrent du Québec et en studio par la même occasion.
De mai à août 1992 ils tournent et tournent encore en Belgique, jouant souvent en première partie de Sttellla et commencent à jouer aussi beaucoup en France.

Le 27 septembre 1992 sort le cd Les Frères Brozeur sortent un disque” et la presse unanime le salue haut et fort. (voir communiqué de presse)

Entre octobre et novembre 1992 même la Flandre craque !
Hélas, c’est après un dernier concert brûlant, au Botanique à Bruxelles, le 27 septembre, que Muriel décide de les quitter. C’est ARIADNE, sa sœur aînée (venue de Flandre) qui assurera un intérim de courte durée jusqu’à la venue de DOUNIA, la benjamine, le 20 mars 1993 alors que depuis le mois de décembre, ils sont en tournée en Belgique, Suisse et France.

Les Brozeur... dans les fleurs ! (1993)

LES SŒURS SISTEUR : Marie-Anne et Dounia, Sisteur de leur nom (quelle coïncidence !) incarnent la grâce, en marge de ce quatuor approximatif que sont les Frères Brozeur.
Elles sont belles, douces, tendres, douées et intelligentes. (
7)
Pourquoi se sont-elles jointes aux Frères Brozeur ? Et surtout, pourquoi sont-elles restées ? Nul ne le sait.

A compter du 23 avril 1993 c’est un vent nouveau qui souffle chez les Frères Brozeur avec la venue de leurs cousins Souffleur, PIERRE au trombone, FROUCH à la trompette, et tous les deux aux percussions diverses, jeux de mots, jeux de mains, borborygmes, fort beaux rythmes…
Depuis tout ce temps c’est l’indéfectible et inénarrable Oncle GEORGES Veubitche qui les sonorise (d’où l’expression : à la “sono Veubitche” !), les conduit, les nourrit, les couche et les réveille même parfois.
Le 29 mai 1993 à la suite d’un concert mémorable au festival “Wazemmes, l'accordéon” à Lille, les organisateurs les supplient et leur offrent un pont d'or pour revenir faire la première partie de Renaud, deux jours plus tard. Et ils le font !
De juin à août, ils entreprennent une Tournée Française de 27 dates (et ça c'est peut-être passé près de chez vous !)
En septembre c’est l'Allemagne qui les appelle.
En novembre 1993 sort “Les Frères Brozeur fêtent Noël avec les sœurs Sisteur et les cousins Souffleur” sur cd 4 titres. Le Guinness Book refuse d'homologuer le plus long titre de disque de l'histoire.

Entre décembre 1993 et mai 1994 ils enchaînent télés, radios et concerts en France, Belgique, Allemagne ; la routine, quoi ! Parallèlement et quand le temps le permet ils sont en studio pour l'enregistrement d'un nouveau cd. (C’est aussi pendant cette période intense, en mars 94 qu’ils font leur première couverture de magazine : Une Autre Chanson n° 47).

Les Frères Brozeur (Siersburg, 13 mai 1994)

Du 31 mai au 11 juin 1994 ils effectuent leur 2e tournée québécoise. Huit concerts : Montréal, Québec, Rimouski, Carleton… dans le cadre de “la Fou-Art”.
A peine remis de leur succès grandissant au Québec ils investissent Paris : le Passage du Nord-Ouest (le 7 juillet) en compagnie de SEBA et de ZEBDA, et l'Olympia (le 9) avec, entre autres les CLAM’S, dans le cadre des Jeux de la Francophonie. Ils prennent quelques vacances bien méritées avant d'enchaîner (le 28) avec les premières Francofolies de Spa (Belgique) où Jean-Louis Foulquier les repère et les invite le soir même dans son émission sur France Inter.
Et Viva España ! le 23 septembre, ils sont au B.A.M. à Barcelone.
Le 16 décembre 1994, après de multiples périples et un lâchage de leur label, “Les Frères Brozeur Vous Font Une Fleur”, le nouveau cd, sort enfin en Belgique, sur un nouveau label français... grand merci à Méziane et Ryad. (voir communiqué)

A la date du 13 février 1995 coïncide la remise des “Victoires de la Musique” et la présentation officielle, pour sa sortie française, du cd au Sentier des Halles à Paris. Où sont donc les journalistes ?
Le 18 février 1995 ALAIN Souffleur quitte l'ashram, récupère ses saxes et sa flûte et rejoint ses frères et cousins. La famille s'agrandit.
Le 30 mai 1995 les Brozeur sont au Bataclan à Paris avec Raoul Petite.
Le 24 juin 1995 ils donnent 3 concerts à Bruxelles dans la même journée pour la fête de la musique. Final en apothéose à la Rotonde du Botanique ; c'est l'émeute !
Le 14 juillet 1995 il y a des feux d'artifices à l'extérieur et à l'intérieur du Magic Mirror. Les Frères Brozeur jouent aux Francofolies de La Rochelle. C’est là qu’ils font la rencontre de THIERRY venu pour les interviewer et qui deviendra leur ami, leur tuteur illégal, leur agent, leur tourneur, leur secrétaire, leur trésorier, leur financier, leur chauffeur de sa Mercedes, leur producteur, leur tête de Turc… (8)
Le 29 septembre c’est au tour des Eurofolies de Marne la Vallée de les accueillir ; à quand les “Mondofolies” ?
Le 3e tour au Québec à lieu en novembre 1995. Ils ont une danseuse avec eux sur scène qui se trouve également être leur photographe préférée : CASSANDRE. Ils jouent au festival "Coup de Coeur Francophone" avec leurs potes, les COLOCS. Et encore aux Foufounes Electriques, au Quai des Brumes

Les Colocs et Les Brozeur
Coup de Coeur Francophone (Montréal, 11 novembre 1995)
Dédé et Arnaud au Quai des Brumes
(Montréal, 16 novembre 1995)

Le 17 décembre le studio est libre, eux aussi. Ils en profitent pour enregistrer 2 titres surprises. (Pas encore parus à ce jour ; ça sent le “collector”…! mais vous pouvez trouver des extraits quelque part par …)
Le 10 janvier 1996 un avion s'envole vers Montréal, emportant le frère André vers de nouvelles aventures en tant que bassiste au sein des Colocs, le groupe du moment au Québec. Qui va à la chasse perd sa basse, c'est Frouch qui la prend, abandonnant sa trompette pour revenir à ses premières amours.
Dès le lendemain, ils achètent des vivres pour deux mois et s'enferment dans leur blockhaus pour préparer leur nouveau spectacle.
Mais nous sommes déjà en avril et le festival de Cannes approche ; il leur faut des images. Ils tournent leur premier vidéo-clip "Remue-le" (extrait du cd “fleur”).

Ils sont de nouveau sur la route en mai 1996 et s'arrêtent au festival Green Energy à Dublin pour goûter la chaude ambiance des pubs irlandais… et la Guinness ! A leur retour, Alain et Pierre décident de tourner le dos au grand cirque du rock'n'roll et de retourner ensemble à l'ashram !
En juin, ceux qui restent partent bronzer lors d’une mini tournée acoustique en Bretagne et font la Fête de la Musique à Béthune (F).
En août 96 ils font 4 concerts aux Francofolies de Montréal, au cours de la 4e tournée québécoise. Ils en profitent pour aller jouer et “jammer” dans les lieux qui les ont déjà accueillis.
C’est en Allemagne, en octobre 96, qu’ils réalisent leur premier enregistrement public (en acoustique) dans les studios de la “Saarländisher Rundfunk”. Ce sera le dernier concert "officiel" de VincenT Brozeur, l'accordéoniste, qui décide de se consacrer à sa carrière solo, sous le nom de Vincent TROUBLE. (visiter son site)

Un peu plus tard Dounia Sisteur craque pour le théâtre et la chanson réaliste et prend son envol de son côté.
Marie-Anne quant à elle décide de consacrer toute son énergie à faire un autre enfant.
Vous savez ce qu'il en est des enfants ! Comme des oiseaux ; quand ils sont grands ils quittent le nid pour aller découvrir le monde… La famille Brozeur n'a pas échappé à ce phénomène et après 6 années de plaisirs en tout genre et pas loin de 300 concerts, les “rescapés” Frouch, Vincend et Arnaud en profitent pour prendre un congé sans solde à durée indéterminée…

Et alors que mi-98 ils se décident à retravailler en studio pour enregistrer tranquillement des nouveaux titres et repenser tout ça, la Compagnie Catastrophe décide de créer son nouveau spectacle de cirque inspiré par des chansons des Frères Brozeur !

Les circassiens et Les Frères Brozeur
"Cirk'Alors !" à l'Espace Catastrophe à Bruxelles (décembre 1998)

Contactés pour avoir leur accord, ils acceptent et se ré-unissent (VincenD, VincenT, Frouch, Arnaud, Dounia et Violaine, remplaçant Marie-Anne, indisponible) spécialement pour le spectacle “Cirk'Alors !” qu'ils jouent 25 fois entre décembre 98 et janvier 99, faisant preuve de talents de comédiens et d'acrobates qu'on ne leur soupçonnait pas. Gros succès.

Le spectacle à peine terminé, Arnaud, Frouch et VincenD s'adjoignent un guitariste très électrique, BERTIL, retournent au studio finir leurs nouvelles compositions et se préparent à reprendre le circuit des clubs belges pour rôder leur nouveau répertoire.

Parallèlement, avides de nouvelles sensations, émoustillés par leur expérience circassienne et pour échapper au train-train rock'n'rollien, ils s'attaquent au répertoire classique et décident d'adapter Molière en chansons (cliquer pour en savoir plus).
Ils se produisent en juin 99, lors du Mois Molière à Versailles, sous le nom "Les MiZanthropes" qui devient une ébauche de spectacle à part entière, joué en septembre 99 aux festivals C'est Du Jamais Vu et Premières Rencontres à Bruxelles.
Entre septembre 99 et février 2000 ils font des concerts dans des clubs belges sous différents noms : LFB (les Frères Brozeur !), Les Frigides Barjots, Les Fumeurs de Bière… avec un passage au FestiVal-de-Marne dans le cadre des “Eclats Franco-Belges”. Parallèlement, ils peaufinent “Les MiZanthropes” qui devient un “vrai-beau-spectacle-musico-théâtral” avec décor et costumes " et qu’ils joueront 9 fois entre février et mars 2000 au Bouche à Oreille à Bruxelles, non sans avoir précédemment enregistré un cd “live” (auto-produit) des 12 chansons du spectacle sous le titre de “Les Frères Brozeur jouent avec Molière... Les MiZanthropes”.

Pochette de l'album

Concerts et spectacles entre avril et octobre 2000 sous le nom abrégé de “Les Brozeur”, et en novembre ils sont de nouveau en studio pour enregistrer 7 nouveaux titres. Avec les 8 précédemment mis en boîte, ils se retrouvent avec 15 nouveaux titres plus électriques mais toujours aussi éclectiques. De quoi faire un nouveau cd ! (cliquer pour en savoir plus)... qui reste pourtant inédit à ce jour car la descendance arrivant et des bébés Brozeur surgissant (de tous côtés), cela a occasionné une pause dans le parcours du groupe en tant que tel.

Simultanément, certains membres des Brozeur continuent à apparaître de-ci de-là dans des projets différents comme pour Frouch : "les Petites Frappes", groupe percussif et jouissif, et pour Arnaud : la participation en tant qu’auteur, compositeur et musicien sur le disque solo d’André (le frère émigré au Québec) produit sous le nom de "Vander et du beau monde", ou la musique d’une pièce de théâtre pour (et avec) la compagnie marseillaise "Cartoun Sardines Théâtre".

De temps en temps quand même, pour ne pas "perdre la main" et surtout pour le plaisir, ils se retrouvent sur scène, comme pendant l’été 2002 au festival d’Avignon ou dans des fêtes privées, et envisagent l’avenir du groupe dans la ressortie d’un titre culte du BZC (Brussel Zot Club, branche parallèle des frères Brozeur composée... de membres des frères Brozeur !) dans une version remixée de "Les Frites". Au passage, un grand salut à Hugues Henry de www.frites.be qui nous a mis en contact avec la maison de disques Ariane/TVI.

Le temps de s’y mettre et c’est fait : sortie du single le 7 novembre 2003.

Voilà nos lascars remis en selle (ou en sel... Pour les frites !) bien prêts à faire remonter la mayonnaise...

Mais après les promesses fulgurantes* de la maison de disque... Rien ne se passe : Aucune promo, pas de bubget pour le clip...




*Tu avais raison Arnaud, c'est vraiment un milieu de nazes !


Après douze ans d’existence avec ce que ça peut comporter de hauts et de bas (de Oh ! et de Bah…) de frénétiques périodes de tournées, de bénéfiques phases de repos, de chamboulements, de départs, de retours, de rencontres, d’expériences dans un tas de domaines, de petits malheurs et de grands bonheurs, la planète Brozeur s'est arrêtée de tourner...

Mais pendant tout ce temps, elle a engendré tellement de satellites, qu'on peut toujours parler deGalaxie Brozeur”.


Laissez-vous tenter par l’odyssée... Offrez-vous le voyage !


© T. Ducluzeau / Les Brozeur. Tous Droits Réservés
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